Sarah Loulendo

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Née à Rouen en 1983, Sarah Loulendo a étudié le design de mode à l’ Ecole supérieure des arts appliqués Duperré, puis aux Arts Décoratifs de Paris. Ses diplômes en poche, elle quitte la France pour travailler en tant que styliste et graphiste à Barcelone pendant deux ans, puis à Stockholm, où elle (sur)vit six mois avant de retourner à Paris en 2009. Elle a alors travaillé quatre ans en tant que graphiste textile dans le secteur de la mode pour enfant. Depuis 2015, elle enchaîne les projets éditoriaux notamment pour la jeunesse, illustre divers articles et travaille pour des commandes d’envergure comme la fresque devant la future station de métro à Aubervilliers.

Born in Rouen in 1983, Sarah Loulendo studied fashion design at Ecole supérieure des arts appliqués Duperré, then at Arts Décoratifs de Paris. After graduating, she left France to work as a stylist and graphic designer in Barcelona for two years, then in Stockholm, where she (on)lived for six months before returning to Paris in 2009. She worked for four years as a textile designer in the children’s fashion industry. Since 2015, she has been working on editorial projects especially for children, illustrating various articles and working on large-scale projects such as the fresco in front of the future metro station in Aubervilliers.

Tu as d’abord étudié le design de mode, et tu crées aujourd’hui des imprimés textiles. Qu’est-ce qui t’a motivée vers ce domaine ?
Je souhaitais devenir designer de mode et j’ai pu trouver un premier poste d’assistante styliste pendant quelques mois. Le travail ne correspondait pas tout à fait à ce que j’imaginais, je faisais beaucoup de dessins techniques de vêtements sur Illustrator… en face de moi, il y avait les graphistes qui créaient les imprimés pour les tissus : ils avaient « le droit » de dessiner à la main! Je me suis rendue compte que j’avais vraiment envie d’être à leur place! J’ai par la suite réussi à devenir graphiste pour le textile dans une autre entreprise, pour des collections « enfant », et là j’ai appris et pratiqué ce métier pendant quatre ans. Aujourd’hui j’ai toujours du plaisir à créer des motifs, qui me permettent de créer le lien entre ces deux univers qui me passionnent, le textile et le dessin.

Malgré ta première formation, tu t’es orientée vers l’édition et l’illustration. Pourquoi avoir emprunté cette nouvelle voie ?
Ce second emploi de graphiste pour le textile me convenait mieux, mais j’avais toujours envie de dessiner plus! Avec mon frère Florent, on avait un projet de bande dessinée sur lequel on avançait sur notre temps libre: il avait écrit un scénario, et nous avions quelques planches en noir et blanc, et un storyboard quasiment fini… on a commencé à rencontrer des éditeurs pour leur proposer ce projet, sans réussir à le faire publier malheureusement, mais c’est tout de même grâce à ces recherches que nous avons pu rencontrer les éditeurs de L’Agrume, et participer avec une bande-dessinée de 10 pages à leur 1ère revue « Citrus ». Cela m’a encouragé à commencer quelques travaux d’illustrations en freelance, puis à me lancer à plein temps en 2013.

Ma cabane du bout du monde, Enfin libres !, Duos d’Animaux… Dans la plupart des livres que tu as illustrés, on ressent ton attrait pour le monde sauvage et la nature. Peux-tu nous parler davantage de cette inspiration ?
Oui c’est vrai que la nature et le monde sauvage tiennent une grande place dans mes albums. J’ai beaucoup de plaisir à dessiner les plantes et les animaux, c’est une source d’inspiration qui me semble inépuisable. Et puis je me sens très concernée par les problématiques environnementales et écologiques, c’est aussi pourquoi c’est important pour moi de les représenter et de les mettre en lumière dans mes projets lorsque cela est possible.

On peut également remarquer que ton travail en général s’adresse aux enfants, aussi bien dans les livres que pour le textile. Pourquoi donc ?
En effet un certain nombre de mes réalisations s’adressent aux enfants. Je ne saurais pas trop dire pourquoi, mais les premières commandes que l’on m’a proposées étaient destinées à la jeunesse, et un chemin s’est donc ouvert sur cette voie. Dessiner pour les enfants permet beaucoup de liberté et de fantaisie, et cela me plaît bien sûr! Mais je suis très enthousiaste également quand on me propose des projets qui m’ouvrent sur d’autres domaines.

Trouves-tu difficile de traduire un texte en images ? Quelle est ta méthode de travail pour y parvenir ?
Au fur et à mesure cela me semble moins difficile. Souvent je visualise les premières images à la lecture du texte. J’essaie maintenant de me fier à cette intuition et de les retranscrire dans mes premiers crayonnés, parfois directement avec le cadrage prévu, parfois je dois revoir un peu le cadrage des éléments. Lorsque c’est moins instinctif,  je vais par exemple essayer de repérer les mots clés dans le texte, les indications sur les thèmes, les personnages ou les décors, puis je dessine sur un brouillon ces différents éléments et je vois comment est-ce que je pourrais les combiner dans une composition équilibrée. Mais il est vrai que si au départ le texte ne m’évoque aucune image, c’est peut-être mieux que j’évite de me lancer dans ce projet!

As-tu un projet que tu rêverais de réaliser ?
En ce moment j’ai très envie de m’atteler à un projet de BD de science-fiction, et je suis en train de réfléchir à un scénario (ce qui n’est pas évident pour moi car ce serait le premier!). J’aimerais aussi beaucoup réaliser de nouvelles créations textiles, en essayant de suivre une démarche écologique, par exemple en utilisant des pigments naturels pour imprimer des motifs. Et puis, même si je n’ai pas de formation dans ce domaine, je rêverais de pouvoir un jour participer à un projet de dessin-animé!

Propos recueillis par Joséphine Joffrin en juin 2021